Qu'est-ce qu'on y perdrait ?

Je n'ai plus la télévision. Pour être plus exact, je n'ai plus de téléviseur. Pour être plus exact, j'ai un téléviseur, mais il est en pleine crise d'adolescence.

Il fait ce qu'il veut.

Il a décidé de remplacer sa télécommande par une autocommande. Il crie puis chuchote. M'écrit en grec (d'après mes souvenirs de cours de maths). Se connecte sur des tas de choses qui n'existent pas. 

Il me montre un joli paysage de neige qui tombe. Et puis ensuite une émission avec de vrais trucs. Puis la nuit. Puis ça recommence. Parfois.

Et vous savez quoi ? Après un ou deux jours à râler, on s'y fait très bien.

D'abord le silence dans le séjour. Comblé en partie par des discussions. Oui des discussions avec des gens ailleurs que sur l'écran. Pas toujours des discussions agréables, d'ailleurs, et ça n'est pas le sujet d'aujourd'hui, mais des discussions quand même.

Et de la musique. Un peu pour l'instant, faut se réadapter lentement.

Juste le concert de 6 heures et demie le dimanche soir sur Arte qui manque un peu.

Et on va être honnête, si je voulais, il resterait la tablette. Mais même pas.

Je ne suis plus au courant de rien, j'ai même résilié mon abonnement à mon journal régional. Pareil. Râlé le premier petit déjeuner, et puis ....

Je pense que ça ne durera pas, je finirais bien par y retourner. Mais rien que sur Twitter, je n'arrive déjà pas à suivre, alors franchement BFM et iTélé ...

Dans un prochain épisode, les séries américaines vues, revues et revues et revues, et pourtant encore revues.

Poignée de main à vos lapins.